Julien
est né à Vienne en Dauphiné, dans la
deuxième moitié du IIIème siècle.
Chrétien, il était soldat dans sa ville natale, sous les
ordres d'un autre chrétien, le tribun Ferréol qui sera
plus tard canonisé. En 304, survint la persécution
déclenchée par l'Empereur romain Dioclétien.
Dès qu'il eut vent de la persécution, Ferréol invita Julien qui devait être particulièrement fervent et dont on connaissait la religion, à fuir et à se mettre à l'abri. C'est ainsi que Julien gagna l'Auvergne, où une vieille femme de Brioude le cacha dans sa cabane. Mais quand survint chez son hôtesse une patrouille envoyée à sa recherche, le fugitif se livra spontanément pour témoigner de sa foi.
Il fut décapité hors de la ville à Vincella (aujourd'hui St Ferréol) et sa tête rapportée à Vienne comme trophée. On montre encore sur le lieu de sa décollation, la fontaine, depuis lors miraculeuse, où les exécuteurs lavèrent sa tête. Saint Julien de Brioude devint à partir du Vème siècle, l'un des saints les plus célèbres de la Gaule : Grégoire de Tours consacra un livre entier (De virtutibus sancti luliani) à ses nombreux miracles posthumes. Brioude qui lui a consacré sa principale église garde son corps à l'exception de sa tête qui fut restituée à Vienne, sa ville natale.
Son culte était très répandu. C'est à lui qu'était consacrée à l'origine. l'église St Julien le Pauvre à Paris, car Grégoire de Tours l'appelle l'église de Saint Julien Martyr.
C'est aussi à lui qu'est dédiée l'église St Julien de Tours qui avait reçu des parcelles de ses ossements, ainsi que St Julien du Sault, en Bourgogne près de Sens.
Le roi Charles VI aurait été soulagé par son intercession. Il est réputé guérir les fiévreux, les paralytiques, les aveugles et les boiteux. Il protège en outre le cheptel contre les voleurs et fait retrouve les objets perdus.