L 'EGLISE DE CORTEVAIX

 En 1810, un décret autorise le transfert du centre religieux de Confrançon à Cortevaix (l'église de Confrançon est en mauvais état, la population du bourg est en augmentation). Le grand projet de construction d'une église sur les ruines de l'ancien château féodal se met en place. Malheureusement la petite chapelle est démolie. Avec les pierres du château, la lave tirée par les habitants, un premier édifice est construit. Le 3 janvier 1811, Monsieur Moreau, curé de Saint-Gengoux bénira par délégation de l'évêque le nouveau lieu de culte, dédié à Saint Jean Baptiste comme l'ancienne chapelle. En 1834, la décision est prise de construire des collatéraux, le premier est achevé en 1837, le second en 1838

 L'église d'alors dont les trois nefs ont une superficie de 285 mètres carré suffit à peine à la population de 930 habitants, les collatéraux sont couverts en tuiles, la nef et le chœur en dalles d'un poids considérable, les laves du chœur reposent sur une voûte en maçonnerie, celle de la nef sur des lambris.

 Un projet de reconstruction, confié à un architecte de Chalon, est adopté à l'unanimité par le conseil municipal et le conseil de fabrique. Les travaux comporteront:

l'élévation de la nef centrale avec l'ouverture de huit fenêtres,

la construction d'une voûte en plâtre sur cintres de bois, de deux murs arrondis en abside pour recevoir les autels latéraux, de la sacristie à gauche,

l'agrandissement de celle de droite dans le sens de l'axe de l'église

la reconstruction du chœur en l'approfondissant de 0,90 mètres.

Couverture du tout en tuiles, cet ensemble devait être complété en 1863 par l'achèvement des collatéraux, c'est à dire la construction de voûtes en plâtres, la modification des ouvertures et des portes latérales dont on a conservé les anciennes ferrures.

 Jusqu'en1961, le clocher possédait deux cloches dont l'une était fêlée ; l'abbé Dugas de la Boissonny et la paroisse projettent et réalisent le remplacement de cette voix fêlée. Descendue du clocher, cette cloche allait partir à la refonte, mais avec étonnement on put lire l'inscription suivante, coupée de très beaux médaillons:

 1H S Marie Jhanne suis appelés et fut fait l'an mil CCCCIIIIXXXXXV (1495)

Te deum Laudamus.

 Cette cloche pèse 229 kilogrammes, nous pouvons l'admirer au fond de l'église puisque l'administration des beaux arts a bien voulu la faire figurer sur le catalogue du Mobilier National par un arrêté en date du 10 avril 1962, et la laisser sur place, unique témoignage du lointain passé de ce village.

Depuis le 6 août 1961,bénie par Monseigneur Fernand Guimet, vicaire d'Autun, la nouvelle cloche nous invite à la louange du Dieu Eternel, elle porte avec l'effigie de Saint Jean Baptise, patron de la paroisse, l'inscription suivante:

«AD AETERNAE TRINITATIS LAUDEM VOCAT -DIE 6 8 1961»

 Restauration:

La couverture de la nef et des collatéraux a été remise à neuf.

Avec l'aide de l'association « Sauvegarde de l'église de Cortevaix », un programme de restauration intérieure a été mis en place par la commune, les plâtres ont été repris, les murs en pierres apparentes jointées, le création et réfection de vitraux, le remplacement de la porte centrale, l'entretien des bancs

Saint Jean-Baptiste Patron de l'église de Cortevaix

Jean le Baptiste est né en Judée, six mois environ avant Jésus. Il était le fils du prêtre Zacharie et d'Elisabeth, une cousine de Marie, la mère de Jésus.
Comme celle de Jésus, la naissance de Jean est annoncée à Zacharie par l'archange Gabriel, qui lui dit que son fils à naître sera rempli de l'Esprit-Saint et aura la puissance d'Elie.
Cependant, le couple étant stérile, Zacharie doute des propos de l'archange qui le punit en le rendant muet et sourd. Ce n'est qu'à la naissance de l'enfant, après que Zacharie eut écrit sur une tablette « Jean est son nom » qu'il retrouve la parole et l'ouïe.

Jean mène une vie d'ascèse, caché dans le désert, se nourrissant frugalement de sauterelles et de miel sauvage et pratiquant le jeûne.

Puis Jean s'établit sur les bords du Jourdain où il commence à pratiquer le baptême de repentir pour la rémission des péchés et les foules viennent à lui.
Comme ces foules l'interrogent, pensant qu'il pourrait être le Christ, il leur dit : « Pour moi, je vous baptise avec de l'eau, mais vient plus grand que moi et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera dans l'Esprit-Saint et dans le feu. »

Quand Jésus arrive de Galilée, il demande à Jean de le baptiser et celui-ci, bien qu'il s'en juge indigne, consent à le faire. L'Esprit-Saint descend sur Jésus sous la forme d'une colombe et une voix retentit : « Tu es mon Fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »

Quelque temps plus tard, la colère d'Hérode, tétrarque de Galilée s'abat sur Jean. Celui-ci lui reproche en effet son mariage avec Hérodiade, la femme de son demi-frère. Hérode, excédé, fait jeter Jean en prison.

Hérodiade voulait faire tuer Jean mais Hérode y répugnait car il le considérait comme un homme juste et saint.

Cependant, lors de la fête donnée pour son anniversaire, Salomé, la fille d'Hérodiade, danse tant que le gouverneur et tous ses convives sont subjugués, et il lui dit : « Demande moi ce que tu voudras... » Salomé demande pour sa mère la tête de Jean-Baptiste et Hérode, fort attristé, consent à accéder à son désir.

L'Eglise fête la naissance de Jean-Baptiste le 24 juin, au moment du solstice d'été. Cette fête est aussi la fête nationale des Canadiens-Français depuis 1834 et Jean-Baptiste a été décrété patron des Canadiens-Français en 1908 par le pape Pie X.