Après le signe de croix, le prêtre étend les bras et prononce les
paroles de salutation. Il dit :
« La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le
Père et la communion de l’Esprit-Saint soient toujours avec vous
» qui est extrait de la 2ème épître de St Paul aux
corinthiens.
Si c’est un évêque qui célèbre, il dira :
« La paix soit avec vous » qui est la salutation du Christ
ressuscité aux apôtres dans l’évangile de Luc.
La réponse de l’assemblée dans tous les cas est :
« et avec votre esprit », encore en référence à St Paul
dans son épître aux galates.
Cette réponse qui a été utilisée dès les premiers temps de la chrétienté, signifie « que le Seigneur habite ton esprit ».
Pourquoi faut-il qu’il habite ton esprit ? Pour que tu puisses dignement accomplir, en place du Christ, ta fonction de prêtre au nom de toute l’Eglise.
Cela rappelle que le prêtre ou l’évêque a reçu - par l’imposition
des mains à son ordination – une grâce particulière qui l’habilite
à exercer son ministère sacerdotal.
A noter que le geste de salutation du prêtre se répètera ensuite
plusieurs fois au cours de la messe, notamment quand il va redire
« le Seigneur soit avec vous ».
Le prêtre est d’abord revêtu d’une aube. A l’origine, il s’agit d’une tunique en toile, pourvue de manches et serrée à la taille par un cordon. Elle est toujours de couleur blanche, symbolisant la pureté, et surtout la Résurrection du Christ, la vie nouvelle emplie de lumière.
Par-dessus son aube, il met une étole. C’est une bande d’étoffe à deux pans égaux, qui descend jusqu’au bas de son aube, passant derrière son cou. L’étole symbolise le sacrement de l’ordre.
Les prêtres et les évêques portent l’étole autour du cou, sur les deux épaules, tandis que les diacres la portent seulement sut l’épaule gauche en écharpe.
La chasuble est un vêtement ample, sans manches, qui recouvre l’aube et l’étole. Elle est portée pendant la messe. Sa forme est semblable à celle d’un « poncho » qui enveloppe le prêtre. Cela signifie que, durant la célébration eucharistique, le prêtre est enveloppé du Christ, qui est devenu comme sa demeure. D’ailleurs, le mot chasuble vient de « casa » en latin, qui veut dire maison.
La couleur de l’étole et de la chasuble dépend du temps
liturgique ou des circonstances de la célébration.
On chante une
courte litanie : Kyrie eleison / Christe eleison / Kyrie
eleison
Il s’agit de mots grecs:
Kyrie veut dire « Seigneur »
Christe veut dire « Ô Christ »
Eleison veut dire « prends pitié »
Le début de la
litanie : « Kyrie eleison » servait au IVème siècle
à saluer les grands personnages, les seigneurs. Elle a été
introduite dans la messe au Vème siècle pour s’adresser au
Seigneur Dieu.
Au début du
VIIème siècle on y a ajouté l’acclamation de « Christe
eleison ».
Il s’agit d’une acclamation glorieuse, triomphale et non pas
triste. En effet, nous sommes entrés dans le mystère de la
messe par le pardon (=Je confesse à Dieu) ; maintenant que
le pardon est accordé, nous acclamons le Seigneur.
Cette acclamation s’adresse au Christ : c’est lui le Christ
Seigneur que l’on invoque, plutôt que la Trinité.
Parfois on
ajoute à l’acclamation une prière qui remonte au Xème siècle
:
« Seigneur Jésus, envoyé par le père pour guérir et sauver
les hommes, prends pitié de nous. O Christ venu dans le
monde appeler tous les pécheurs, prends pitié de nous.
Seigneur, élevé dans la gloire du Père où tu intercèdes pour
nous, prends pitié de nous. »
D’autres
versets invocatoires sont possibles, notamment pour le temps
de Pâques. Quoi qu’il en soit, dans le cas où l’on chante
ces versets, on ne fait pas précéder le Kyrie par le Je
crois en Dieu, pour ne pas faire double emploi.
Enfin, pendant le temps de Pâques, le Kyrie est souvent
remplacé par la bénédiction de l’eau et l’aspersion des
fidèles : cela nous rappelle que c’est dans le baptême que
nous sommes sauvés.