AUJOURD’HUI, UN GESTE

Afin de mieux comprendre ce qui se vit à la messe, chaque dimanche un court texte est lu à notre assemblée pour expliquer le sens d’un geste ou d’un mot de la liturgie.
Nous passerons en revue, dimanche après dimanche, 50 gestes liturgiques.


Le chant d’entrée :

Toute messe du dimanche commence par un chant d’entrée, ceci pour :
Ce chant d’entrée montre ce qu’est l’Eglise : elle est le Corps Vivant dont le Christ est la tête. Lorsque nous chantons pour accompagner la procession d’entrée, c’est- le Christ venant prendre place au milieu de Son peuple que nous acclamons.

La  Procession

La procession d’entrée nous rappelle notre vocation de pèlerins, peuple qui marche vers le Père à la suite du Christ.
La Croix est portée par le porte croix
L’encensoir par le thuriféraire
La lumière des cierges par les céroféraires.
Les servants de messe sont aussi appelés acolytes.
Celui qui porte le lectionnaire est l’Evangéliaire.

L’autel et la vénération de l’autel

Dans l’antiquité, l’autel était une petite construction pour recevoir les sacrifices et les offrandes apportées par les fidèles.
Pour les chrétiens, c'est une petite construction en pierre, symbolisant le Christ, comme pierre vivante, choisie par Dieu et pierre angulaire de l'Église.
La pierre d'autel est marquée de cinq croix qui représentent les cinq plaies du Christ.
L’autel, lorsqu’il est fixe, peut renfermer des reliques de saints.
L'autel qui représente le Christ est donc revêtu d'une grande dignité. C'est la raison pour laquelle l’autel est vénéré au début de chaque messe par un baiser du célébrant, prêtre ou évêque.
Les jours de fête et les dimanches, l’autel est aussi vénéré par de l’encens.

La salutation du prêtre

Après le signe de croix, le prêtre étend les bras et prononce les paroles de salutation. Il dit :
« La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit-Saint soient toujours avec vous » qui est extrait de la 2ème épître de St Paul aux corinthiens.

Si c’est un évêque qui célèbre, il dira :
« La paix soit avec vous » qui est la salutation du Christ ressuscité aux apôtres dans l’évangile de Luc.

La réponse de l’assemblée dans tous les cas est :
« et avec votre esprit », encore en référence à St Paul dans son épître aux galates.

Cette réponse qui a été utilisée dès les premiers temps de la chrétienté, signifie « que le Seigneur habite ton esprit ».

Pourquoi faut-il qu’il habite ton esprit ? Pour que tu puisses dignement accomplir, en place du Christ, ta fonction de prêtre au nom de toute l’Eglise.

Cela rappelle que le prêtre ou l’évêque a reçu - par l’imposition des mains à son ordination – une grâce particulière qui l’habilite à exercer son ministère sacerdotal.
A noter que le geste de salutation du prêtre se répètera ensuite plusieurs fois au cours de la messe, notamment quand il va redire « le Seigneur soit avec vous ».

Les vêtements du prêtre

Le prêtre est d’abord revêtu d’une aube. A l’origine, il s’agit d’une tunique en toile, pourvue de manches et serrée à la taille par un cordon. Elle est toujours de couleur blanche, symbolisant la pureté, et surtout la Résurrection du Christ, la vie nouvelle emplie de lumière.

Par-dessus son aube, il met une étole. C’est une bande d’étoffe à deux pans égaux, qui descend jusqu’au bas de son aube, passant derrière son cou. L’étole symbolise le sacrement de l’ordre.

Les prêtres et les évêques portent l’étole autour du cou, sur les deux épaules, tandis que les diacres la portent seulement sut l’épaule gauche en écharpe.

La chasuble est un vêtement ample, sans manches, qui recouvre l’aube et l’étole. Elle est portée pendant la messe. Sa forme est semblable à celle d’un « poncho » qui enveloppe le prêtre. Cela signifie que, durant la célébration eucharistique, le prêtre est enveloppé du Christ, qui est devenu comme sa demeure. D’ailleurs, le mot chasuble vient de « casa » en latin, qui veut dire maison.

La couleur de l’étole et de la chasuble dépend du temps liturgique ou des circonstances de la célébration.

Le KYRIE

On chante une courte litanie : Kyrie eleison / Christe eleison / Kyrie eleison
Il s’agit de mots grecs:
Kyrie veut dire « Seigneur »
Christe veut dire « Ô Christ »
Eleison veut dire « prends pitié »

Le début de la litanie : « Kyrie eleison » servait au IVème siècle à saluer les grands personnages, les seigneurs. Elle a été introduite dans la messe au Vème siècle pour s’adresser au Seigneur Dieu.

Au début du VIIème siècle on y a ajouté l’acclamation de « Christe eleison ».
Il s’agit d’une acclamation glorieuse, triomphale et non pas triste. En effet, nous sommes entrés dans le mystère de la messe par le pardon (=Je confesse à Dieu) ; maintenant que le pardon est accordé, nous acclamons le Seigneur.
Cette acclamation s’adresse au Christ : c’est lui le Christ Seigneur que l’on invoque, plutôt que la Trinité.

Parfois on ajoute à l’acclamation une prière qui remonte au Xème siècle :
« Seigneur Jésus, envoyé par le père pour guérir et sauver les hommes, prends pitié de nous. O Christ venu dans le monde appeler tous les pécheurs, prends pitié de nous. Seigneur, élevé dans la gloire du Père où tu intercèdes pour nous, prends pitié de nous. »

 D’autres versets invocatoires sont possibles, notamment pour le temps de Pâques. Quoi qu’il en soit, dans le cas où l’on chante ces versets, on ne fait pas précéder le Kyrie par le Je crois en Dieu, pour ne pas faire double emploi.
Enfin, pendant le temps de Pâques, le Kyrie est souvent remplacé par la bénédiction de l’eau et l’aspersion des fidèles : cela nous rappelle que c’est dans le baptême que nous sommes sauvés.

No 12 : la prière d’ouverture

On l’appelle aussi “Collecte”. C’est la courte prière d’intercession qui suit le Gloria.
Les bras étendus, le célébrant "collecte" c'est-à-dire rassemble brièvement tout ce qui vient d’être vécu, pour introduire l’Assemblée dans ce qui va suivre, c'est-à-dire
la Parole de Dieu.
Cette prière (ou oraison) consiste en :
Depuis le début de la messe, le peuple se tient debout. A partir de maintenant il va s'asseoir pour la nouvelle étape liturgique, celle de la Parole.